mercredi 12 décembre 2007

Shark attack!

Départ du Népal

Le départ du Népal n’a pas été facile. La courte exploration de la région des Annapurnas nous a mis en appétit. Le daal bhaat et thé chai nous manquait déjà. On n’avait pas trop hâte de se taper une longue route pour quitter la région. S’y rendre par le Tibet et ensuite de quitter était la partie la plus compliquée de notre voyage. Avec un peu de chance avant notre trekking, un « accrochage » avec la bureaucratie indienne, un visa de transit était obtenu et un vol était booké pour Delhi, point de notre prochain transfert. Dû au peu de temps qui nous restait (drôle à dire quand on a 365 jours, mais vrai), nous avons décidé de laisser l’Inde pour une prochaine fois. Nous avons donc squatté à l’aéroport de Delhi en attendant notre vol du lendemain. Loin d’être la réplique du Taj Mahal, nous nous sommes payés (à la modique somme de quelques milliers de roupies) le luxe d’attendre dans l’unique salle d’attente (comparé aux indiens qui dormaient dehors sur le sol avec des tapis). Sur deux sièges chacun, nous avons siesté dans nos sacs de couchages en attendant notre vol qui était aux petites heures du matin. Pour ajouter au périple, notre vol était surbooké (nouvelle tactique des cies aériennes). Notre malchance tourna quand on nous assigna un nouveau vol direct vers Singapour… avec une bonne compensation en US$ et un déjeuner payé. Voilà, nous retournions à la civilisation!


Singapour, jungle urbaine

Singapour, cette ville-état ayant peu d’attraits (mais de la super bonne bouffe!), était notre base pour explorer la Malaisie et notre point de sortie vers l’Australie. Composée de Malais, d’Indiens et de Chinois, ce pays comporte quatre langues officielles (dont l’anglais pour coller le tout) et un mélange de culture intéressant, les quartiers bien balisés. Colonisée par les british, anciennement fédéré à la Malaisie, elle garde fièrement son indépendance et montre à quel point une ville asiatique peut rivaliser contre n’importe quelle autre ville occidentale en modernité. On peut toujours trouver son côté asiatique quand on y visite les « hawker centers », endroit où les anciennes roulottes-cuisines se sont parqués pour nous servir des spécialités à p’tits prix… de quoi me rendre heureux! Son Asian Civilisation Museum est tout aussi fascinant comme dirait Chuck de Découverte.


Bornéo, jungle tropicale

C’est avec les recommandations d’un grand explorateur suisse, Stéphane, que nous décidons
d’entamer à notre tour, Bornéo, la partie insulaire de la Malaisie. Deux jours à peine dans la vie normale, que nous sautons à pieds joints dans la jungle de la Bornéo. Nous avons visité le parc National de Bako, où résident une rare espèce de singes ayant des nez Pinocchio style, les singes probosis. Ensuite, c’était au tour de vaincre notre premier sommet à plus de 4000m d’altitude, le mont Kinabalu. C’est le plus haut de la région d’Asie du Sud-Est, mais rien pour impressionner Sir Edmund Hillary, puisque sa position dans les tropiques fait en sorte qu’il est un des plus faciles à grimper. Une marche en ascendant sans arrêt la première journée et une attaque au sommet le lendemain matin à 3ham nous a permis d’arriver au sommet et d’apprécier le lever du soleil au pic de la montagne. Le temps gris nous a donné un aperçu de la vue impressionnante, mais nous a déversé des cordes… nous rendant misérables pendant notre descente. Pas pour rien qu’on l’appelle « rainforest ». Avec une démarche pingouin-style, on s’est enfoncé dans la jungle (du moins ce qui en reste, au gré des plantations de palmiers à huile à perte de vue) pour une chance de voir les animaux qui nous ressemblent le plus, les orangs outangs (littéralement homme de la jungle en malais). Finalement, la cerise sur le sundae, trois jours de plongée dans les eaux cristallines et chaudes de l’ile de Sipadan. Quand tonton Cousteau (inventeur français du système scuba), y a plongé voilà quelques décennies, il avait annoncé qu’il venait de trouver la plus belle pièce d’art de dame nature, à quelques dizaines de mètres sous l’eau. Voilà qu’on la visitait, accompagnées d’énormes tortues vertes, des requins de coraux (supposément inoffensifs, mais allez-y nager à leur côtés pour voir…), des bancs de barracudas, toutes sortes d’énormes poissons et le tout, avec un background de coraux colorés. Ça complétait à merveille notre trio d’aventures : montagne-jungle-sous-marines.


80% des australiens vivent à moins de 30 minutes de la plage…

« G’day (good day) mate », voilà comment on nous saluait dans la rue à chaque fois que nous croisions un passant. C’est cette impression que nous a laissé ce peuple d’Aussies bien sociables. Nous avions bien peur de creuser un trou qui nous ramènerait plus tôt à Montréal (wo! Pas tusuite!) en choisissant quelques activités intéressantes à faire dans la région. Quelle coïncidence, deux semaines avant d’arriver aux Whitsunday Islands, nous avons rencontré le capitaine d’un des voiliers (en vacances) qui nous recommandait alors à son meilleur « mate »! Quelques jours après notre arrivée, nous avons sauté sur un petit voilier de compétition, naviguant à travers les vagues, penchés à 45 degrés. Les îles magnifiques des Whitsundays composaient l’arrière-scène et le soir on admirait le coucher du soleil avant de s’endormir au son de l’eau contre la coque dans une baie tranquille…

Nos aventures en terre aussie se poursuivent par un safari en 4x4 sur la plus grande île de sable au monde, Fraser Island. J’allais tenter pour une première fois de conduire un 4x4 sur une autoroute de plage (ainsi qu’avec la boite manuelle, volant à gauche et les voies inversées). Avec une troupe de 8 formée la journée même, nous sommes partis avec un équipement rudimentaire (camping style) et après une course rapide au supermarché pour faire les réserves, nous embarquions sur le traversier pour 3 jours de bourlingue sur les pistes sablonneuses de l’ile. Nous y avons trouvé les plus beaux lacs jamais vu… bordés de plage de sable si fin et si blanc aveuglant avec la réflexion du soleil… ayant l’eau bleue profonde, douce (pas de sel) et ni trop fraiche ni trop chaude, juste parfaite pour la baignade… Le soir arrivé, nous nous dénichions un site près de la mer pour y piquer nos tentes et se préparer un bon repas chaud et quelques coupes de vin plus tard, nous nous endormions au son des vagues déchainées du Pacifique…

Nous avons décidé de sauter Surfers Paradise pour éviter les « schoolies » (étudiants du secondaire en vacances) et quelle bonne décision parce que nous avons atterri à Byron Bay, un petit paradis pour hippie... Notre base était une beach super sympa, où Vivi a surfé une vague pour la première fois! Une vraie pro surfeuse chix en devenir! À Sydney, nous avons eu la chance de rencontrer un citadin bien sympathique, Nick. Nous avons exploré son petit paradis de quartier, Manly, où les gens se promènent en ville en wetsuit, surf à la main et pieds nus, pour aller braver les vagues à 5 min près de la maison.


Soyez des nôtres pour prochain récit : Quatre québécois en cavale, un roadtrip en Nouvelle-Zélande…


Ray & Vivi
ps. un petit bonus pour les nostalgiques :


jeudi 8 novembre 2007

La révolution des béquettes

8 novembre 2007, nous attendons patiemment en file pour passer la frontière Tibet-Népal. Les lignes devraient être ouvertes à cette heure, mais on nous retient le temps que les gardes entrent en poste. Soudain, la barrière s’ouvre. Un groupe d’insouciants se faufilent et passent devant la meute. Personne ne les retient… on ne leur demande même pas leurs papiers. Il s’agit clairement de favoritisme! On referme les portes. 5 minutes passent et voilà que l’histoire se répète. Mais pour qui ce prennent ces béquettes!?! Depuis quelques jours, des centaines de chèvres et de moutons descendent des hauts sommets montagneux de l’Himalaya. La scène est la même dans les Annapurnas. Mais que se passe-t-il?




Dans huit jours, au Népal, les gens célébreront le plus important festival de l’année : Dasain. Ici, la ligne imaginaire qui sépare la Chine du Népal sépare aussi deux cultures complètement différentes. Dès qu’on franchit la frontière, on constate que les visages ont changés, les teints clairs cèdent aux teints foncés. Des tikkas décorent la figure et de longs drapés entourent la taille. À l’extérieur, les odeurs de cari ont remplacé celles du gingembre. On entre dans un restaurant, les baguettes ont disparu : les gens utilisent leurs mains comme ustensiles… L’architecture aussi est différente. Ici, la vie est dirigée non pas par le Bouddhisme mais plutôt par l’Hindouisme. Deux pays, deux cultures!




Le Népal, c’est un endroit mythique. Peut-être considéré comme l’un des pays possédant le moins de ressources économiques, il demeure probablement l’un des plus riches de par ses paysages à couper le souffle et de par les gens s généreux et accueillants qui le composent. Ici, un simple sourire nous va droit au cœur. Il est si honnête et bon qu’on ne peut que le retourner. Au Népal, chaque rencontre est une expérience positive.




Malgré le système de castes qui a guidé les comportements depuis la nuit des temps, les gens vivent en harmonie. Les journaux étrangers rapportent souvent les attentats maoïstes… Il voit en se groupe de rebelles communistes des terroristes sans scrupule. En effet, après des siècles de corruption sous le régime de la famille royale, les militants ont protestés. Ils revendiquent l’égalité. Mais à quel prix? Combien de victimes innocentes sont mortes au nom de la démocratie? Et toujours, rien ne change. La veille de notre arrivée, on annonçait l’annulation des premières élections populaires de l’histoire du pays…




Côté activités




Pour se dégourdir les jambes, nous avons décidé d’aller faire une petite boucle dans les Annapurnas, 5 jours de trek qui nous mène vers Poon Hill et d’autres villages pour admirer les levers et couchers de soleil sur les pics enneigés, ainsi que des terrasses de riz aussi beaux que ceux de la Chine ou du Vietnam. Bien accompagnés de notre guide Krishna (un nom bien hindou) et de compagnons français (Dheenesh et Antoine), nous avons bravé les pentes, traversé les glissements de terrains. Mais cela nous a laissé sur l’appétit de ce qu’un vrai trek d’une quinzaine de jours en boucle autour de ces majestueux sommets pouvait nous offrir.




Pour voir un côté différent du Népal, nous sommes descendus des montagnes pour poser les pieds au Terai, la Basse-Terre du pays. L’abondance des pluies fait que la majorité des récoltes se font ici. C’est aussi en ces lieux que la jungle népalaise se situe. Nous avons donc décidé de faire un petit safari pour avoir une chance d’apercevoir un tigre de Bengale. Nous ne pouvions pas nous attendre à avoir la journée la plus excitante (ou traumatisante pour Vi). Une petite balade tranquille à dos d’éléphants pour voir les crocos et les singes s’est tournée en chamaillade entre notre éléphant et celui d’en avant. Quand le guide s’est mis à tapocher sur la tête de l’éléphant avec un crowbar, nous avons compris que la situation était sérieuse… heureusement que la situation ait été contrôlée, mais quelle frousse de voir des êtres pesant quelques tonnes se déchainer (et nous innocents sur leurs dos…).




Tout cela suivi d’une marche sympathique en jungle accompagnée de notre guide (ayant un bâton pour nous défendre). Heureusement, les sangsues ne sont pas au rendez-vous cet après-midi. Nous apercevons quelques minutes plus tard, une bête ayant son lunch près du sentier que nous empruntions. Un ours « paresseux »! Tandis que nous l’observions de loin en essayant de prendre quelques poses, voilà qu’il s’alerte de notre présence et commence un jog envers nous en grognant fortement. Un geste normal dit notre guide gardant son sang-froid et avançant vers lui en tapant du bâton pour le faire fuir. C’en était assez se disait Vivi, le cœur battant à fièvre allure, une deuxième rencontre avec les animaux sauvages en un jour!




Il n’en fallait pas plus qu’une troisième rencontre qui se passa durant que nous traversions des herbes plus hautes que nous pouvions voir. Un gros grognement suivi de mouvements brusques des herbes nous faisait sentir comme des antagonistes de Jurassic Park. Cette fois le guide nous ordonna de reculer tranquillement pendant que le rhinocéros fit son chemin dans la jungle. Voilà, les yeux de Vivi était grands ouverts, prêts à scruter chaque mouvement dans les feuillages… (à voir dans les photos)




Raymond et Vivi


Ah oui… j’oubliais… et que deviennent les chèvres et moutons dans cette histoire? Bien après les avoir offertes en sacrifice aux dieux lors des festivités de Dasain, les gens les serviront en méchoui. Nous avons trébuché sur quelques têtes guillotinées dans la rue…


dimanche 21 octobre 2007

Les Grands-Bétains sur le toit du monde

Après cinq jours ardus de trajet dans l’Himalaya tibétain, nous voilà rendus à Katmandou, la capitale du Népal. Ici, nous ferons deux jours de préparatifs et de repos avant nos prochaines aventures. Les six derniers mois ont été bien occupés, mais les six prochains s’annoncent des plus excitants! Nous rêvons déjà aux plongées en Australie, au parachute en Nouvelle-Zélande, aux glaciers en Argentine et au Salar de Bolivie!


Mais pour l’instant, revenons au Tibet… Après plusieurs tentatives pour obtenir nos permis d’accès et moyens de transport, nous avons réussi à monter à bord du train T27 Xi’an direction Lhassa le 24 septembre passé. Ce ne fût pas un processus agréable, mais un gentil voyageur chinois nous a prêté main forte. Il a passé près d’une journée avec Raymond à lutter contre la bureaucratie chinoise. Honnêtement, ils ne l’ont pas eu facile. Une chance que nous étions préparés… avec toutes ses exigences légales, le Tibet représentait pour nous, la plus grande épreuve du voyage. Imaginez donc notre joie lorsque le sifflet de départ a résonné dans la gare!


Nous avions 36h de voyage et nous les avons savourées de la première à la dernière minute… du confort de notre belle cabine en 1e classe. Sur le chemin, les paysages magnifiques nous faisaient croire aux beautés légendaires de la région : calottes glaciales, chaînes montagneuses, lacs et rivières, villages isolés et animaux sauvages. La beauté du décor me rappela une douce journée d’automne au Québec. Comme j’aurais aimé courir les champs jaunis pour cueillir de belles grosses pommes sûres et juteuses! Maman, je nous en aurais gardé un sac complet pour préparer les tartes de Noël!


Lorsque le train a finalement atteint notre destination, rien ne pouvait nous retenir plus longtemps. Nous avons enfilé nos sacs et sauté sur la plateforme. Taxi, direction Lhassa!

Hish! Au premier abord, la ville ne nous fût pas très sympathique. Le taxi arriva sur l’avenue Beijing, un vrai cartier chinois non-officiel… Là, ce sont les hôtels de bloc gris, les restaurants sichuanais, les boutiques tendances et surtout, les drapeaux rouges et jaunes commémorant la fête nationale (Chinoise!). Entre les gardes d’État et les touristes chinois, difficile de percevoir l’esprit tibétain… seulement il existe toujours.


Lorsqu’on creuse son chemin jusqu’au cœur de la ville, on se sent comme transporté. Devant le temple du Jokhor se sont rassemblés les pèlerins venus de loin pour réclamer la volonté de Bouddha. Ils connaissent le trajet et ne s’arrêtent devant rien. Ils sont à un point pieux, qu’ils ne perçoivent aucune distraction… même pas l’étranger ridicule qui bloque le chemin pour prendre Zhe photo parfaite. Pourtant, au fond de moi, je le comprends cet imbécile. Ils sont beaux ces Tibétains. Vêtus de leurs habits traditionnels, les joues rougies par le froid et la peau brunie par le soleil, trois générations de croyants serpentent les rues sacrées de la ville.


Un matin, nous avons visité ce temple tant convoité. Une file continue de gens circulent à travers ses labyrinthes sombres et étroits. 1 Yuan laissé ici, 1 Yuan laissé là… un peu de beurre de Yak dans cette chandelle, un peu dans celle là. Les croyants font offrandes du peu qu’ils possèdent pour soutenir la pagode, ie leur culture. La sensation de partager ce moment privilégié de prières nous donne des frissons. Croyants ou pas, on ne peut s’empêcher d’admirer leur vocation.


Après avoir exploré la ville divine, nous avons pris la route vers Katmandou à bord d’un super bolide minibus. Cinq jours à partager notre chemin avec une bande de 14 joyeux lurons. Ensemble nous avons partagé la merveille des paysages, l’hospitalité du monastère de Rongbuk (les moines nous ont prêté leur cuisine pour dormir), le mal des hauteurs (5200m au camp de base de l’Everest), les « toilettes » communes (des trous au sol) et bien sur, un guide abruti et son acolyte, le conducteur…


Il y aurait encore tant à mentionner sur la région… le souffle court, le vent à travers les tissus emportant prières et âmes… Le Tibet c’est difficile à visiter, mais ça vaut tous ses maux.



Tibet

Découvrez une nouvelle fonctionnalité sur nos albums webs : vous pouvez maintenant savoir où nous prenons nos photos (au lieu d'avoir des noms qui ne disent rien comme Shigatse ou Qomolangma (qui veut dire Everest en passant)!?). Cliquez sur le bouton "View Map" et naviguez à travers la mappemonde avec nos photos!

Dans un prochain article, nous couvrirons le trekking dans les Annapurnas (Himalayas) au Népal, l'épisode de Vivi contre les rhinocéros, éléphants, crocrodiles et ours sauvages... soyez des nôtres!

Ray & Vivi
ps. comment trouvez-vous la nouvelle allure du blogue? (Est-ce ça parait que Ray a geeké dessus un matin d'ennui de voyage?)

vendredi 28 septembre 2007

L'empire du Milieu

Experience China

For many travelers, their overall travel experience has had shared opinions: half of them hated it and the other half adored it. Is it the big gap in culture and language that causes these differences in opinions? For our part, our experience so far has been amazing and we have to thank everyone that we met who have made our travels so much fun and enjoyable. We liked sharing our stories and also learning different things from everyone with whom we shared our paths. We have been very lucky to meet you!

Many thanks goes to Tom, Jack and all the students from the Xi Jie Language school in Yangshuo for having hung out with us and gave us Mandarin language lessons; Laetitia for having showed us around Hong Kong and invited us to the two most amazing restaurants (Dim Sum in Mong Kok and the Baiphoon style restaurant, unique in HK!); Barry and Luisa, for the very insightful conversations on cultural differences, the yummy Beijing Duck dinner, and also a blue sky day at the 798 art district; enfin Mariam et Rania, deux françaises bien enjouées qui n’ont pas peur de parler à tout le monde qu’ils croisent (littérallement!), ainsi qu’à prendre et à se faire prendre en photo avec les gens de Pingyao.

We would be more than happy to show you around our hometown, Montreal, when you will have the opportunity to come visit us!

L’empire du milieu

Pourquoi la Chine? En fait, plusieurs raisons nous ont poussés à choisir la Chine comme arrêt dans notre parcours :

  • 1. Mes origines, mes racines culturelles
  • 2. L’histoire d’un des peuples les plus anciens
  • 3. Les paysages diverses et les sites historiques nombreux
  • 4. Beijing, une ville happening (et en chantiers pour les Jeux Olympiques 2008)
  • 5. La Chine, un pays en constante et rapide évolution
  • 6. La cuisine, bien sur!

Qui sait vers où la Chine se dirige? La nation de Mao avance à pas de géant, sautant même des étapes (pas de téléphone direct au cellulaire). Pour le moment, les chiffres et les statistiques indiquent ainsi. Nous avons pour preuves concrètes l es infrastructures (5 nouvelles lignes de Métro ouvrent cette année… que se passe-t-il avec l’extension vers Laval chez nous?), les nouveaux trains (Beijing à Lhasa au Tibet en 48h, à plus de 3000m d’altitude), la préparation pour les JO qui sont en avance sur les échéanciers. Certes, plusieurs pensent que ce sera la prochaine superpuissance mais d’autres diront que l’empire du milieu ne fait que retrouver sa grandeur d’antan.

Mais que dire de la répartition 100 femmes pour 120 hommes? Que se passera-t-il avec ces 20 hommes qui n’auront jamais de douce moitié? Et que dire de la culture traditionnelle? Tombera-t-elle entre deux chaises, l’économie et la techno?

La culture chinoise

Saviez-vous que la plupart des chinois que vous rencontrez sont originaires du sud de la Chine? Dans un pays dont la population est d’environ 1,3 milliard, il est évident de constater que les différences entre les provinces peuvent être énormes. Même si l’ethnie Han est la plus dominante (90% de la population), différents dialectes sont utilisés, par exemple le cantonnais dans le sud et à Hong Kong, le dialecte de Yangshuo , le dialecte de Pingyao, le mandarin en général à travers le pays. Dans d’autres régions, comme sur la route de la soie, les traits et les dialectes sont si distincts de ce qu’on appelle le chinois, qu’ils se rapprochent plus de ceux des turcs. Il en va de soi pour la cuisine : la cuisine sichuannaise plus piquante, le porc et l’oie braisée de Hong Kong, les dumplings et la cuisine « musulmane » de Xi’an, et plus encore!

Plusieurs dynasties se sont succédé, de l’empire Zhou au Song, des trois royaumes, des Ming aux Qing, du Kuomintang aux Communistes de Mao. Des vestiges importants montrent l’ancienne grandeur de la nation, comme la Grande Muraille et l’Armée en terre cuite à Xi’An. Tout le monde a cru que la Chine était finie après les événements du Tiananmen, mais le gouvernement garde le cap. Tout est contrôlé en Chine : les sites sont filtrés sur l’Internet, les chaines de télévision et journaux montrent au peuple ce qu’on veut bien leur montrer. On a beaucoup à critiquer sur les choix faits par les dirigeants, mais peu de poids pour faire changer leur politique.




Chine


En direct du Toit du monde, Lhasa, Tibet! Des dépêches à suivre bientôt!

Ray & Vivi

lundi 3 septembre 2007

Reunification Express

Easy riding on Ho Chi Minh Trail


Après avoir entendu parler de l’expérience Easy Riding de Polo et Marie à Hué, nous avons décidé de tenter notre chance. Nous avons donc contacté Easy Rider Thanh qui est aussitôt descendu de Hué à Hoi An pour nous rencontrer. Après avoir discuté d’un itinéraire de 3 jours autour d’une bière, nous nous mettons d’accord pour un chemin qui nous mène à travers la Ho Chi Minh Trail (le chemin qui a été courageusement construite par les Viet Cong sous la gouverne de HCM lui-même, pour mener ses troupes vers le sud en secret), les hautes terres centrales pour rencontrer les peuples minoritaires.

Le Easy Riding au Vietnam consiste en un voyage avec un guide sur sa moto (qui n’est pas un conducteur suicidaire maniac) hors des sentiers battus. Nous avons emprunté des routes plus inusitées, fait des rencontres avec les villageois et été choyés de paysages montagneux sur la route scénique. Clairement une expérience à recommander! (Voir le vidéo ci-bas)

Reunification Express
De Saigon à Hanoi, nous avons pris le train historique, qui réunit le sud avec le nord du Vietnam depuis plusieurs années. Est-ce que ça parait que j’aime les trains?!? Prochain train, nous l’espérons: Chengdu – Lhasa au Tibet!

Le nord du Vietnam
Notre exploration du nord du Vietnam a débuté par un trek d'une quinzaine de kms à travers les villages, rizières et montagnes de la province de Hoa Binh. Nous étions un peu craintifs d'avoir choisi une jeune compagnie pour nous guider pendant les 7 prochains jours. Toutefois, nous étions rapidement convaincu par notre guide, Loc, qui était très bon en anglais, connaissait bien les coutumes et traditions locales et suivait de très près les lignes directrices de son agence : le tourisme responsable.

Nous étions tout bonnement en marche vers notre hôte pour la soirée, quand tout à coup, une pluie tropicale se met à verser des gouttes en cordes sur notre tête. C'est le début de la saison des pluies. Rapidement nous nous réfugions sous le toit à d'une maison en bambou. C'est alors que nous apercevons une dame assez âgée assise en indien dans l'unique grande pièce de la maison, fumant du tabac dans son énorme pipe en bambou, nous faisant signe de la main. "Approchez, je vous sers le thé", dit-elle dans un dialecte que même notre guide a de la misère à comprendre. Elle fait partie d'une minorité s'appelant les Muongs (leur dialecte est à 50% semblable au vietnamien). Après avoir ôté nos souliers pleins de boue, nous nous asseyons donc par terre sur le bambou tandis que la dame nous servait le thé. Elle posait quelques questions à notre guide à notre égard, mais la plupart du temps, nous observions la pluie tomber "à sieaux" dehors. Dans la même pièce ses enfants, âgés comme nous, nous observaient curieusement, mais avec respect. C'était juste un moment mémorable.

Durant notre tour, nous avons eu la chance d’être reçus par trois différentes familles, dormir sous le même toit (et la même pièce!), poser le thé, partager le souper et apprendre sur leurs culture, tenter de boire autant de vin de riz qu’eux (meilleure chance la prochaine fois pour Ray).

Le jour entre la saison des semences et celle des récoltes aux rizières, les villageois, hommes, femmes et enfants, s'affairent à travailler le bambou. C'est une véritable industrie! Tout est fait artisanalement à base de bambou: les baguettes, les cure-dents (aussi important que le thé après un repas pour les vietnamiens!), les napperons, les éventails, les parterres, des poteaux et plus encore! Pas étonnant vu les qualités impressionnantes de ce matériau : solide, résiste à l'humidité, pousse facilement et rapidement.

Hanoi


Après le déjeuner traditionnel de pho (soupe et nouilles), nous avons vaqué à travers les rues de Hanoi pour finalement nous ramasser au théâtre de marionnettes sur l’eau. Trop mignon ce spectacle… D’ailleurs, notre guide nous suggérait d’observer le visage des gamins pendant la représentation. Je me tourne à gauche, aucuns bambins… je me tourne à droite et soudain je vois la lumière! La lumière aveuglante du shine de dents de mon copain! Et qu’il était heureux notre Ray à regarder les dragons cracher le feu, les canards danser sur l’eau et les personnages chanter des comptines.

Prochaine destination : la Chine! Suivez-nous pour le prochain épisode de Vivi au pays des amis de Ray!

Ps. Plusieurs nouvelles photos dans l’album du Vietnam! Voir la note VIETNAM : PARTIE 2!




Vietnam


jeudi 16 août 2007

Décalage mensuel

Plusieurs semaines ont passées depuis notre depart de l'Europe et on ne peut dire qu'on a pas vu du pays depuis... Désolé pour la longue attente avant ce dernier article... nous n'avons pas eu le temps de digérer l'Europe que nous attaquons déjà l'Asie!


Turquie trio
On a quitté Istanbul à trois. Un trio s'est formé depuis. La nouvelle de l'équipe, Colette, est une prof d'école secondaire à San Francisco, avec beaucoup d'anecdotes et d'histoires à conter. Ensemble, nous avons parcouru plusieurs verges dans les trains d'Istanbul à Bucharest, en Roumanie, visité la Transsylvanie, le pays de Dracula (ouuuuuuuu!), et terminé dans les bains thermiques de Budapest en Hongrie. Que de tristesse de se séparer après avoir vécu tant d'expériences de voyage ensemble... Colette we miss you!!!


Couch surfing en Roumanie

Quelle meilleure façon de voyager que de rencontrer un citoyen local qui vous montre les meilleurs endroits pour manger un bon repas typique et ensuite une place sympa pour prendre une bière et échanger sur nos cultures. En plus de ça, il peut même vous offrir un sofa où poser la tête pour la nuit et ce, à zéro frais. www.couchsurfing.org, voilà la communauté internet qui nous à permis pour la première fois de tenter l'expérience chez le plus que sympa Adrian.

Roumanie


Voyage dans un voyage, de l'Europe à l'Asie

Il faut dire que c'est moins rassurant de partir vers un continent étranger, l'Asie, sans pouvoir se baser sur la sécurité d'un chez-soi. C'était comme sauter d'une barque à l'autre. C'est dans ces moments qu'on se dit : heureusement qu'on s'a! Pour atténuer le choc, nous avons atteri dans une ville qui nous était un tantinet familier : Bangkok, Thailande.

D'Ailleurs, nous avons découvert une facette différente à cette capitale où tout semble possible. À premiere vue, elle est sale, puante et débordée de monde et de touristes. Mais aussitôt qu'on creuse un peu, on y découvre des places inusitées où on peut trouver un brin d'authenticité. Le quartier chinois (eh oui les thailandais ne sont pas chinois!), par exemple, est l'endroit ou les bangkokiens, vont pour leur repas préféré en ville, complet avec drive-in directement aux marchands sur la rue. L'immense marché de nuit recelle de t-shirts branchés à bon prix, où on peut ensuite déguster un bon pad thai devant un show de musique live.


Finding Nemo à Koh Tao

Nous avons décidé d'élargir les possibilités de voyage en entreprenant la certification PADI. La plongée, voilà une nouvelle activité intéressante à ajouter à la liste des choses à faire en voyage! Après avoir magasiné auprès de nombreuses cies spécialisés dans le domaine (il fallut la recommandation d'une québécoise rencontré dans un tuk-tuk), nous avons opté de passer une semaine à étudier les manuels et faire les exercices en piscine avec Buddha View, un resort bien réputé sur l'ile de Koh Tao. Salle de classe avec vue sur la mer, fruit shakes, curry au poulet, buckets et Tiger beer avec les amis de plongée, dodo au son des vagues... pas facile la vie!

Équipement de plongée sur le dos, palmes dans les pieds, on saute à l'eau, tout flotte! Aussitôt qu'on dégonfle le gilet, nous voilà submergé d'eau. On prend notre premiere bouffée d'air dans la bonbonne et on ouvre les yeux : on respire sous l'eau! On plonge tranquillement et plus on descent plus on voit de poissons colorés, curieux et timides, en bancs ou errants seuls, gros petits... c'est tellement incroyable qu'on manque de perdre notre respirateur à tout moment à force de vouloir crier "check ça"! Malheureusement, on ne pas parler sous l'eau alors on fait des signes d'une main excités en pointant tout ce qui bouge, mais tout bouge sous l'eau! On tend les bras vers l'avant comme Superman parce qu'on a l'impression de voler! Voilà comment on se sent en plongée! Imaginez-vous en plus voir un requin, oui il y en a en Thaïlande! C'est vraiment un des plus beaux endroits au monde pour explorer le monde sousmarin.

Thaïlande


Cambodge et sa capitale Phnom Penh
7h AM Vol direct Bangkok-Phnom Penh. A peine descendu de l'avion, l'aventure debute: "taxi!" "moto!". Pour 2$US, on tente l'experience ultime, monter avec nos sacs a dos sur une petite mobilette. Sur la route, il ne semble y avoir aucune norme de conduite: aucune priorite aux intersections, circulation en sens inverse permise, vaches et velos en pleine rue. Apres les infrastuctures dernier cris de Bangkok, les routes de poussieres sans dessus/dessous de la capitale cambodgienne sont un choc culturel des plus total.

9h, nous debutons nos visites aux Killing Fields, lieu d'execution de plusieurs cambodgiens à l'epoque du règne de terreur des Khmers Rouge. Là, tous les installations ont ete demantelées. Seul un monument commemoratif (tour rassemblant plusieurs ossements humain) et quelques écritaux temoignent des évènements.

Nous voulons en connaître d'avantage. C'est au musée Tuol Sleng que l'histoire se dévoile. Ancienne école primaire, Pol Pot la transforma en prison pour "révolutionnaires". Ici, ceux suspects de trahison contre le parti sont interrogés et torturés. Il n'y a pas d'innocents en ces lieux... que des "coupables". C'est à un point choquant que nous rangeons la caméra, en signe de respect pour tous ces gens qui ont soufferts.


Rencontre des amis sur la route
Ce n'est pas tous les voyageurs qui ont la chance de croiser des amis à l'étranger. Quel joie de rencontrer Jen et Math de l'autre côté du globe! Et pas dans n'importe quel contexte: le temple majestueux et grandiose qu'est Angkor Wat.

Ce n'est cependant qu'après quelques jours chargés de visites et d'histoires que nous avons vraiment pu profiter de nos retrouvailles. Pour ce faire, nous nous sommes rendu sur la côte ouest où nous attendaient le sable chaud et la mer pour s'amuser et faire la fête. (lien sur blog a jenmat)

Cambodge


Mekong Delta
Nous avions rendez-vous avec les parents de Raymond le 7 août à HCMV. Il nous fallait donc trouver un mode de transition Cambodge/Vietnam. Nous avons opté pour un tour sur le Delta du Mekong. Ce fût complètement spectaculaire de découvrir le mode de vie des gens sur le Delta. Villages flottants, marchés flottants, barques et pêcheurs, tous étaient au rendez-vous dans ce décor unique. Nous avons vécu 3 jours de découvertes agréables avant de faire nos adieux (trop rapide d'ailleur) aux amis...


Good Morning Vietnam!

C'est avec beaucoup d'émotions (fortes quand on traversait les rues parsemées de motos), que nous parcourions les rues de la ville natale de mes parents. C'est la première fois qu'ils y mettent pied, depuis qu'ils ont été forcés à fuir il y a presque 30 ans. La guerre du Vietnam s'est terminée en 1975, mais les années suivantes, ont été le chaos et personne n'y voyait la fin. Particulièrement, la persécution des chinois (saisie des biens et des maisons) à Saigon (maintenant renommé Ho Chi Minh Ville) rendait la situation de ma famille plus précaire. Ce qui les a poussé à prendre des risques (même d'emprisonnement) pour fuir : en bateau.

La maison de mon père est toujours là, habitée maintenant par des inconnus. Alors que nous étions devant, un passant reconnut mon père et nous arrêta: " C'est pas votre famille qui vendait de l'essence ici avant?". La maison de ma mère, quant à elle, a été détruite pour élargir la route. Les rues sont beaucoup plus bondées de motos, les stands de bouffe préférés ne sont plus là, les boutiques de vêtements sont la nouvelle mode des rues de HCMV.

Un autre moment fort était de retrouver la famille ici au Vietnam.
On marchait dans une ruelle avec l'adresse en main, pas trop sûr de savoir ou chercher. C'est alors que mon père reconnut quelques visages familiers... c'était sa cousine! Et sa tante et son oncle! Et moije rencontrais de nouveaux cousins et même un bébé tout mignon! "Comme tu n'as pas changé!", de dire mon père. On les invita alors à souper en famille et de se raconter tout ce qui s'est passé depuis la séparation. Mais par où commencer?

La vie en ville n'est pas facile. En moyenne, les gens gagnent 100$ US par mois et c'est un bon salaire, mais qui ne leur permet pas de voyager. Et en plus, obtenir un visa dans les pays occidentaux leur est quasi impossible... comment pourrait-on les inviter chez nous?

Vietnam


Sur la route
Hier, nous avons dit aurevoir à Mami et Papi. C'était un moment fort émotif. Après deux mois de voyage bien entourrés (Colette amis de plongée, Jen et Math, Mami et Papi, la famille...), nous voilà à nouveau seuls. Nous montons dans le train et poursuivons notre chemin... "Car Raymond c'est ma maison.." "et moi ma maison c'est Vivi."

"Une chance que j't'ai. Je t'ai, tu m'as! Une chance qu'on s'a!"

À bientôt les amis!

lundi 9 juillet 2007

Rencontre de l'est et de l'ouest

Orient Express (par Ray)

Ah Civilisation! Quel geek n'a n'a jamais joué à ce jeu d'ordi sur l'évolution des peuples et des conquêtes. Comme nous étions si proches, nous n’avons pas pu résister à la tentation d’aller conquérir, à notre tour, cette cité tant convoitée : Istanbul.

Située à l’embouchure du détroit de Bosphore, à la rencontre de l’Europe et de l’Asie, les Byzantins (Grecs) y ont mis les pieds les premiers en y établissant leur capitale, Byzantium.

Son emplacement propice, entre la Mer Noire et la Mer de Marmare, sur la route de la soie et des épices, lui permettait d’imposer d’importantes taxes sur le commerce terrestre et naval. Ceci lui permit de prospérer, mais en même temps d’être tant convoitée.

Il n’en fallu pas plus pour tenter l’empire Romain dans ses désirs d’élargir ses possessions territoriales. Séparée par trois futurs héritiers, Byzantium fût attribuée au règne de Constantin, qui la renomma Constantinople aussitôt. Sachant la ville si désirée, il fût élever des murs tout autour pour la défendre de ses envahisseurs. Ces mesures de défense étaient si efficaces qu’ils ont pu repousser tous ses agresseurs : Attila et les Huns, les Bulgares, les Arabes et même les Barbares.

C’est alors que les fidèles d’Osman le turc (les Ottomans) et leur armée puissante s’en prirent à un empire romain croulant. Avec des stratèges bien pensés, les turcs envahirent la ville par la Corne d’Or, le Talon d’Achille de ses défenses.

Mehmet le Conquérant, qui mena ses troupes à la victoire, convertit alors la ville à l’Islam. Les églises étaient devenues des mosquées. Il fit construire son palais royal, le Topkapi. En tant que sultan (dans son harem), il régna son empire ottoman florissant d’une capitale qui métamorphosa tranquillement son nom : Istanbul, signifiant « la Cité ».

Istanbul (par Vivi)

C’est au son de la prière que nous nous réveillons. Il fait 47 degrés centigrades et l’humidité est étouffante. Nous vaquons dans la ville pour découvrir ce qu’elle a à offrir. Il s’agit de ma première immersion dans la culture musulmane. Je m’attends donc aux clichés habituels : hijab, la vie qui s’arrête aux heures de prière, polygamie, etc. Seulement au lieu de ces stéréotypes, je découvre une ville moderne qui grouille d’activités. On y rencontre des femmes voilées de la tête au pieds, comme d’autres qui tentent d’imiter la Madonne en étant le plus sexy possible, sans avoir peur du kitsch.

Sur la rue, nous rencontrons un vendeur de tapis qui nous suggère un café non loin de notre auberge. Nous acceptons sa proposition qui s’avère fort bien. En Turquie, la coutume veut qu’une personne donnant une recommandation soit responsable de la satisfaction des services rendus. Donner sa parole reste donc un geste honorable.


Turquie



Bulgarie

lundi 25 juin 2007

De la vraie Budweiser et des cravates

République Tchèque

Depuis longtemps, on nous promettait une experience exceptionnelle à Prague. Sa grande beauté lui vaut le titre de Paris de l’Est. Certes, il s’agit d’un endroit magnifique. Seulement, une ville, ce n’est pas uniquement des monuments, une ville c’est avant tout des gens et leur culture. Nous arrivions avec enthousiasme : « Dobry dan ! (bonjour en tchèque) » et nous étions reçus d’un air irité. Nous ne lachons guère prise : « Djenkuyi (merci) ! », mais encore le sourire tardait. Lorsque enfin, nous étions servis aimablement, notre journée s’égaillait et cela nous encourageait à continuer. Malgré tout, nos échanges nous donnaient un gout amère de la ville. Nous avions visité des châteaux dans d’autres villes européennes, nous avions vacqué dans d’autre musées et participés à d’autres tours guidés. Nous recherchions un autre type d’aventure. Après une escapade dans le décor féérique de Teplice Skaly, nous étions confrontés à dure réalité de la vie urbaine.

Comme tout n’est pas toujours noir, Prague nous permit de rencontrer Didier, Christina et leurs trois grandes filles. Ils nous ont offert une soirée au ballet dans nul autre que le Stavorské Divadlo, fameux opéra où Mozart présenta la première de Don Juan. Puis nous avons été invités à un souper rempli d’échanges sur des sujets aussi divers que la politique et la scolarité.

Nous continuons notre chemin au sud : Cesky Krumlov. Toujours, l’accueil laissait à désirer, mais la tranquilité du paysage nous séduisait. Nous ne partagions pas les gouts kitschs et rococos de l’architecte du château, mais la rivière et le village l’encerclant étaient apaisants.

Nous y sommes restés près de trois jours à vacquer dans les ruelles, boire le thé et descendre la rivière en canot. Heureusement pour Raymond, pas de chutes Niagara sur le chemin. Nous sommes descendus tranquillement suivant le cours de l’eau en récitant les chiffres cantonnais : yat yi sam... sey hum lok... chat pat caou... sap !

Puis sur la route en direction de Zagreb, nous avons fait une halte au pays de la musique, l’Autriche. À notre arrivée, nous avons couru vers l’Opéra d’état. Quatre heures de spectacle debout sur les balcons : intéressant, mais pénible !

Croatie

Nous sommes arrivés à Zagreb juste à temps pour assister au super Euro Dog Show 2007. En ville des gens sont venus de partout pour parader pitou. On donc rentré incognito (par la porte des éleveurs, et surtout sans frais...) à ce drôle d’événement. Les p’tites bêtes étaient jugées sur leur capacité olfactive, leur mémoire, leur obéissance et surtout leur apparance. Cette année, c’est le chien saucisse qui a volé la victoire. Commentaire sarcastique à la vivi : « Il était bien temps qu’on le reconnaisse ! ». Commentaire Ray : « Ça devrait pas aller sur les podiums... ça va sur le BQ ça ! »

Bulgarie

Nous avons quitté les plages chaudes de l’Adriatique pour nous rendre en Bulgarie. En chemin, nous avons stoppé à Kotor, au Montenegro. Nous avons été accueillis par la famille de Mila dans un petit appartement bien modeste. Pendant qu’Alexander nous vantait son nouveau pays, la petite princess Angela nous faisait le défilé et Mila nous servait le thé.

Le lendemain nous avons traversé la Serbie (12h de bus et 11h de train), pour atteindre Sofia. À notre arrivée, nous avons été surpris de constater que le français est une langue populaire dans le pays. Plusieurs gens nous faisaient la conversation dans ma langue maternelle.

Bonne St-Jean !

La veille de la St-Jean approchait à grand pas, et nous étions à mille lieues du Québec. Nous vous imaginions tous à la fête plein d’énergie, et surtout plein d’amour. L’idée de sauter dans l’avion pour vous rejoindre nous traversa souvent l’esprit. Nous avons donc sorti le MP3 et partagé le folklore avec les confrères voyageurs. Ray sorti sa guitare, il n’en fallait pas plus pour que le propriétaire de l’auberge nous confie ses histoires de jeunesse. Il avait fait parti d’un orchestre bulgare et savait jouer de la bass, de l’harmonica et bien d’autres instruments. Les gens furent surpris de le voir reprendre la guitare après tant d’années d’arrêt.

Le lendemain, les festivités se poursuivirent avec une joyeuse bande de voyageurs. A 16h les bouchons bières commençaient à sauter.



Hrvatska (Croatie)


Pour ceux qui ne le savaient pas... on avoue notre kôté kitsch :

Best places to kiss Around the world

jeudi 7 juin 2007

Une depeche directe de l'Autriche!

L'Allemagne - Sunday Market

Nous sommes arrivés à Berlin un dimanche de marché. Toute la ville semblait s'y être donné rendez-vous. À droite, les enfants couraient et s'amusaient. À gauche, un groupe plutôt hétérogène était regroupé pour un jam session. Au centre, les gens échangeaient en sirotant une bière sur le sable chaud des biergartens.

Notre Lonely Planet fais l'utilisation abusive du terme cosmopolite. Selon ce petit guide, chaque ville le serait. En fait, plusieurs villes s'en vantent eux-mêmes. Mais avoir un resto chinois au centre-ville ne devrait pas se traduire par l'emploi du terme multi-ethnique. Pour la première fois du voyage, nous étions témoins d'un vrai mélange culturel.

Il nous fût enfin possible de fondre dans la population. Nous n'étions pas étrangers en ces lieux. Nous aurions pu passer inaperçus si ce n'était de notre totale incompréhension de la langue. Après une session de djembé, un show de reggae, il semblait naturel de finir la journée dans un des nombreux restos thai du quartier.

Après cette brève introduction au Berlin actuel, il était sensé de gratter la surface pour découvrir l'histoire tumultueuse de cette capitale européenne. Nous avons donc pris une visite guidée (gratuite) et nous l'avons tellement aimé que nous avons pris une deuxième visite la seconde journée. Pour les intéressés, nous feront un bref résumé de l'histoire plus tard.

Les gens

Nous avons quitté Berlin un brin nostalgique. La ville est siiiiiii attachant qu'on pourrait y passer des semaines. Berlin c'est beau, jeune et dynamique. Ici, il y en a pour tous les gouts : histoire, culture, nature et nightlife. Mais par dessus tout Berlin c'est des gens intéressés et accueillants. Dès qu'ils vous savent étrangers, les allemands vous questionnent sur vos origines. Les langues sont un de leur sujets préférés. Ils voudraient toutes les maitriser. Ils parlent allemand et anglais, mais se risquent aussi en français, espagnol... Après tout, ils ont tous un frère, un cousin ou une tante qui a émigré en Amérique ou ailleurs.

Vraiment, en constatant l'accueil que nous réservaient les tchèques, le sourire allemand nous manquait déjà.

Un entre-deux

Entre Berlin et Prague, nous avons profité de quelques jours en plein air. Nous sommes arrêtés a Dresden, sud-est de l'Allemagne, où nous avons longé l'Elbe à vélos pour découvrir châteaux, vignobles et villages. Six heures à pédaler sur des chemins de terre, gravier et pierres. Toute une initiation pour ma p'tite femme sur deux roues. Nos fesses en ont bien souffert.

Le lendemain nous sommes descendus au parc national de Saxon Switzerland. Le hiking semble un des sports préférés des allemands. Les pistes sont belles et bien emménagées. Les montées parfois abruptes mènent aux points de vue amplement récompensants.

De là nous avons pris le train en direction de la République Tchèque. "Two tickets to Teplice." Et le préposé de répondre "Nerozumim" (I don't understand). Raymond sort son phrasebook et se lance dans un échange bien coloré. Tous les préposés de l'endroit étaient sur son cas. Deux mots, plusieurs dessin, une carte géographique et 30 minutes plus tard, nous avions nos billets de trains. J'étais persuadée qu'il aurait son premier standing ovation. Mission accomplie!

Voila pour les aventures centre-européennes!

A la revoyure sur les plages de la Croatie!

Ray et Vi
ps. pour les interesses, il y a un nouveau service de Google qui vous permet d'etre averti a chaque fois que nous publions un nouvel article et il s'appelle Reader. Inscrivez-vous sur ce lien : http://www.google.com/reader/view/

Il y a des nouvelles photos dans l'album de la Pologne.
Polska


Deutscheland


Czech Republic

dimanche 13 mai 2007

Petit saut de l'ouest vers l'est

Athenes, Grece


A l'origine, nous n'avions pas considere la Grece dans notre itineraire. C'est sur un coup de tete que nous avons reserve deux billets direction pays des oliviers. Notre RTW nous permettait, alors pourquoi pas? Les iles, la mer turquoise, les doux rayons de soleil, des ruines et surtout des gens sympas... le pays avait tout pour plaire.


Apres nos visites dans les iles, nous retournons passer quelques jours dans la capitale. Certains nous avaient prevenus de l'etat chaotique de la ville : ordures sur les trottoirs, stationnement en double, taux d'accident routier le plus eleve en Europe, manque d'espaces verts... Et au milieu de ce chaos : l'Acropole.


Nous avons decide d'aller voir ces monuments tant mentionnes dans les livres d'histoire et d'architecture. Tout simplement grandiose! Ces constructions ont traverse les ages, les guerres, la pollution et ont survecu, non sans en avoir ete affectes, mais retiennent un aura de leur splendeur originale.


Europe de l'est


Zakopane, au sud de la Pologne


Depuis le debut du voyage nous avions hate de faire notre premier trekking. Nous avons donc fait une halte a Zakopane, dans les Tatra Mountains en Pologne.


Ici, c est la nature. Nous restons dans une auberge situee en plein milieu de la foret! Ca me fait beaucoup pense a la ferme! Nous sommes 7 a partager une magnifique maison de bois qui date de 1909. Nos 2 hotes, 3 espagnols et nous... A notre arrive, la pluie commence. Elle nous chante une belle melodie sur le toit... tic toc, tic toc, tic toc... Nous passons la meilleure nuit de sommeil du voyage.


Le lendemain, nous faisons une marche en foret. 4 heures de marche et 35 min de jogging! Nous n'etions meme pas fatigues a la fin! Le soir, nous avons fait un gros BBQ. Puis, nous avons sortis quelques bieres et entamme de belles conversations avec les gens de la maison. On a appris beaucoup sur la langue espagnole et la politique polonaise...


Emil, notre hote polonais, nous fait un bref cours d'histoire et d'economie sur son pays. Il a espoir que les temps s'ameliorent. Il nous parle du communisme, de la chute du regime, de l'independance et de l'exode des jeunes en quete de meilleures conditions de vie. Il nous explique que le nouveau systeme capitaliste a apporte une vague de surconsommation et fait oublier les valeurs traditionnelles familiales. Depuis l'union europeenne, plusieurs millions de jeunes polonais auraient fui leur patrie pour aller remplir les caisses dans les pays plus riches. Malgre leur haut niveau d'education, ces jeunes acceptent des emplois de base au salaire minimum (concierge, serveurs...) car leurs revenus a l'etranger est superieur a celui que leur permettrait leurs diplomes dans leur propre pays. Emil a toutefois espoir que l'esprit patriotique fera revenir ces expatries.

Emil nous a explique aussi le jeu des alliances economiques. Saviez-vous que la Pologne est l'un des seuls pays de l'Union Europeenne a avoir appuye la guerre en Irak? Les autres partis interpretent ce geste comme un message de dissociation. La reputation du pays et son economie sont directement affectees.

Pour ajouter a la vague d'insatisfaction politique, le gouvernement Polonais decide d'appuyer le projet de Bouclier Anti-Missiles americain. C est au tour des Russes de sentionner la Pologne. Ils decident de detourner les oleoducts qui menent les combustibles en Turquie. Au besoin, c'est-a-dire comme moyen de pression sur les gouvernements, ils pourront fermer les valves polonaises et ainsi couper l allimentation en gaz du pays...

Une discussion fort interessante qui se termine, vous le devinerez, par un cours de musique franco-quebecoise sous la tutelle de Raymond.

Auschwitz

La semaine derniere, nous avons visite le lieu du plus grand genocide de l histoire de l'humanite: Auschwitz. Dans ce camp de concentration, plus de 1,5 millions d'hommes, femmes et enfants ont ete tortures et extermines. Construit en 1940 par les nazis, il fut d'abord utilise pour eliminer les prisonniers politiques et intellectuels polonais. Puis, a cause de sa localisation centrale et accesssible, les romas, les homosexuels et les juifs de l'Europe entiere y furent envoyes. Certains ont meme paye leur billet de train sous promesse de conditions meilleures.

Des leur arrivee au camp, le tri commencait. Les familles etaient separees: les femmes et les enfants a gauches en direction des douches tandis que les hommes en bonne sante physique etaient envoyes sur le champ aux travaux forces. Vous devinerez sans doute que les douches etaient en fait des chambres a gaz. Tant qu'aux quelques "chanceux" qui avaient survecu a la premiere selection, leur esperance de vie etait de quelques semaines, au plus 3 ou 4 mois. Sur la barriere d'entree du camp on pouvait lire: "Arbeit Macht Frei" (Le travail vous rend libre). Seulement, s'ils ne perissaient pas de blessures corporelles infligees (incluant des experimentations medicales), le froid, la malnutrition et la fatigue finissaient par avoir le meilleur d'eux.

Sur les lieux, des archives et des vestiges demontrent l'etendu du massacre. Des montagnes de brosses a dents, de lunettes, de valises et de vetements, des millers de paires de souliers de femmes, hommes et enfants et surtout, des tonnes des cheveux humains etaient concerves dans les entrepots pour vente ou utilisation future. Durant 5 ans, les nazis ont opere cette usine de la mort organisee et systematique. L'ampleur et la superficie du site, delimite seulement par les barbeles electriques, sont troublantes.

La journee de notre visite, le ciel etait gris refletant faiblement notre etat d'esprit. Comment l'etre humain peut-il etre responsable de si grand tort? Pour quelques instants, nous avons espere qu'une lecon fut tiree de cette tragedie... que l'histoire ne se repete JAMAIS... Seulement, qui peut s'abstenir de reconnaitre le Rwada... ou le Darfour?

Langues fourchues, langues tordues

Nous vivons ce que j'aimerais appeler une evolution progressive dans notre non-comprehension des langues et de l'ecriture.

D'abord les francais de France : il faut dire qu'ils ne se forcaient pas toujours pour comprendre notre francais "international". Ensuite vient l'Espagne avec ses 4 langues officielles assez differentes : le castillan (communement appele l'espagnol), le catalan (supposement semblable au francais, mais en verite pas vraiment), le basque (une langue sans equivalent) et le galicien (region nord-ouest).


D'accord avec nos cours d'espagnol de base, nous arrivions a exprimer nos besoins de base (una cerveza por favor), mais de la a partir une conversation, c'est une autre histoire. En Amerique latine, nous n'aurons pas le choix de prendre des cours.


Avec l'alphabet latin, nous arrivions tout de meme a lire les ecritaux, mais une fois arrives en Grece, que faire de ces panneaux codes en formules mathematiques? Et que dire du magyar (Hongrie) et du polonais qui ont l'alphabet latin, mais avec des prononciations differentes, des accents nouveaux (...) et meme des combinaisons de consonnes (szcz, sprz...).


Un beau casse-tete a essayer d'assimiler tout ca. Au moins, ca fait toujours plaisir aux deux partis lorsqu'on fait un effort de communiquer avec les locaux dans leur langue, tout ca avec un sourire. C'est surtout cocasse quand l'anglais n'est plus une option, alors nos outils de communication se reduisent a notre phrasebook, quelques mimes et des hochements de la tete. Le dessin n'est pas encore sorti, alors ne riez pas de moi tout de suite.

Finalement, voici le debut de l'album photos de la Pologne. D'autres en suivront sous peu.

A suivre...

Vi et Ray

Polska

samedi 5 mai 2007

Opa!

Madrid (un peu de rattrapage)

Nous échappons à la masse touristique de Barcelone en sautant dans un train à couchettes vers Madrid. Après une nuit plutôt mouvementée, nous arrivons à destination. Vite, à l'aéroport pour récuperer nos billets d'avion.

Voilà qui commence la journée. Nous célébrons notre victoire sur la bureaucratie des cies aériennes. Maintenant que nous avons les billets, un poids est soulevé de nos épaules. Nous profitons du reste de notre temps pour visiter la ville et ses musées. Le soleil est de la partie. C'est chouette comme endroit. Beaucoup de verdures de fleurs et de fontaines décorent les rues. D'ailleurs, dans notre court épisode à Madrid, nous avons vu le soleil se coucher derrière le Palacio Reial et la ville prendre vie dans l'immense Parque Retiro.

On a beaucoup pensé à vous en ce 22 avril, aux sons des djembés. On se serait cru le 1er dimanche de l'année aux Tamtams. Toute la ville était de la partie.

Grèce

Après ce court passage à Madrid, où nous avons savouré quelques bons churros con chocolate, nous sautons sur les ailes d'Iberia direction Athènes.

Là, nous mangeons notre 1er vrai gyros. Il est imcomparable à ceux de Montréal. Vraiment, c'est délicieux... surtout à 1,7 euros! Probablement notre meilleur repas à ce jour!

À peine arrivés, nous réservons le ferry pour la traversée vers l'ile de Santorin. Après plusieurs semaines de visites et de course, nous avons envie de relaxer et de se faire bronzer les fesses dans les îles grecques.

Depuis notre arrivée en Grèce, nous avons croisé plusieurs gens accueillants et sympathiques. Ils semblent de type familial et prennent le temps de vivre et même de saluer les passants. Un simple "efharisto" nous vaut un merveilleux sourire.

Santorini

Notre 1er arrêt dans les cyclades fût l'île de Santorin, une île volcanique. Nous avons fait une excursion en mer pour explorer les cratères responsables de ce phénomène naturel. La première étape consistait à descendre environ 600 marches, parsemé d'ânes (voir Vivi sur les photos), vers le port de Fira. Pas toujours facile de demander le passage... heureusement que Ray, ayant déjà été propriétaire d'un âne, savait comment leur parler.

Après la visite des caldéras, nous avions la chance d'aller nous baigner dans les "hot springs". Ouain, à 15°C, c'était pas très "hot". Il a bien fallu deux québécois braves et courageux pour faire un saut périlleux du bateau dans les eaux glaciales et profondes de la mer et atteindre les sources à la nage.

Pas facile comme effort... Ray en a même eu le mal de mer... Pour nous reposer, nous avons étendu nos serviettes de plage sur des sables dorés, rouges ou parfois noirs de l'île.

Naxos

À Naxos, une autre île des Cyclades, une dame bien sympa nous a accueilli. Chaque jour, elle nous offrait un pouding, du gâteau, quelques oeufs et des fruits. Une vraie maman! Malgré qu'elle ne parlait ni français ou anglais, elle s'efforçait de nous faire la conversation. Des échanges plutôt cocasses : "Do you want fresh sex?" euhhhh... elle voulait dire "fresh eggs" (hihi).

Hier soir, en achetant nos derniers billets de ferry, nous avons rencontrés deux québécois. Nathalie et Mathieu ont quitté le Québec en Septembre 2005 dans l'idée de travailler à l'étranger. Après un an et demi dans les campagnes anglaises, ils ont décidé de partir faire le tour du monde. C'est ce qu'on appelle la piqûre du voyage. Deux québecois fort sympas avec beaucoup à partager. Qui sait, peut-être les croiserons-nous à nouveau en Australie ou ailleurs dans le monde?

p.s. Ray dit que les baklavas ici sont succulents. Il a vraiment gouté... et moi, je l'ai chicané... ralala, il faut vraiment qu'il expérimente tout tout tout...

Les plans foireux grecs (Nafplio)

Déjà, le ferry nous ramenant sur terre était en retard de deux heures. Quelle chance! Après cinq heures de traversée, nous débarquons à Athène, prêts à trouver le bureau d'info touristique le plus près, mais en vain: il n'y en avait pas au port. Un homme de l'agence de voyage nous indique en anglais, mais avec un accent plutôt louche, qu'il y avait un terminus d'autobus à la station de métro Omonia. Parfait, c'est ce qu'on cherche.

Dans le métro, nous étions surpris de constater que toutes les indications ressemblaient à des formules mathématiques: c'est l'alphabetgrec. Heureusement, suite aux jeux Olympiques de 2004, certaines ont été traduites en anglais.

Nous arrivons à la station Omonia et réalisons que nous avons maintenant un bus à prendre pour atteindre le terminus. Il était 19h et nous avions encore un bout de trajet avant Nafplio, notre prochaine destination. Nous décidons de "caller" un taxi. Saviez-vous que c'est impossible à faire dans les rues d'Athène? Du moins pour nous. Après avoir vu plusieurs taxis passer sous notre nez, un gentil conducteur nous a embarqué. Ouf, à l'heure pour notre bus.

2h30 plus tard, le chauffeur d'autobus nous annonce que nous arrivons à Nafplio. On n'a pas trop compris ce qui se passait, mais un viel homme a explosé de rage et un enguelade a débuté entre lui et le co-pilote. On croit qu'il a manqué son arrêt car entre quelques mots grecs il criait le mot "taxi". Le chauffeur l'à finalement laisser descendre du bus.

Nous arrivons à Nafplio un peu confus. 9h30 et nous voilà dans une ville des Peloponeses, sur le bord de la méditerrannée. Prochaine mission, se trouver un logement.

Nous appelons la première suggestion "Budget" de notre guide Lonely Planet. Une dame répond, elle parle un peu anglais. Il reste de la place: "Good price, good price!" qu'elle m'annonce. Un peu louche quand même... Le nom d'hôtel qu'elle me donne n'est pas le même que dans le guide. Vivi rappelle, c'est le bon numéro.

10 min de marche plus tard, nous franchissons le seuil de l'hôtel Argolis. "Welcome to Greece!" nous lance la dame. Nous levons les yeux et appercevons deux jeunes filles vêtues de façon plutôt particulière... des prostituées. Hish! Son mari nous fait visiter les chambres. Illuminée de vieux néons, ça suinte la vieille cigarette. Et sur le lit (un peu déformé dois-je avouer), nous appercevons une tache suspecte. Hmm non... il y a quand même des limites. Le monsieur nous tend une seconde clef: "Other room better, new bed". Ok. On est fatigués et tannés de chercher alors on pense 2 minutes et dit ok pour une nuit... juste pour dépanner. On dépose nos sacs, on descend pour payer : "28 euros please."... et je lui remets. En signant dans son registre, je ne comprends pas tout ce qui est écrit, mais j'aperçois que les autres paient entre 15 et 20 euros. Je lui demande alors pourquoi. "Ok stay longer and get better price." Hmm non merci!

Un peu frus par la situation, nous décidons de partir à la recherche d'un autre toit juste au cas. Errant dans le vieux Nafplio, on tombe alors sur un hotel à l'air sympa. Le réceptionniste nous fait un bon deal. Marché conclu, mais revenez dans avec vos bagages dans 15 minutes ou ça sera fermé.

À la course, nous partons à la recherche de nos sacs. Sans carte de la ville et avec des enseignes grecques, c'est pas facile... Grâce à mon super sens de l'orientation (hihi), j'ai pu naviguer dans les ruelles de la ville à travers les shortcuts pour trouver l'hotel louche.

Nous étions déterminés à ne pas dormir là, mais j'avais le pressentiment que ça n'allait pas être facile de récuperer l'argent. Pas grave, j'étais prêt à m'obstiner.

Vivi monte à la chambre récuperer nos sacs alors que je frappe à la réception pour dealer avec le monsieur. Je lui explique la situation et d'un air désolé, il me lance : "Sorry I can't give you your money." Dans les 30 minutes que nous avons exploré la ville, il nous explique qu'il aurait pu louer la chambre. Bullshit! Et il repart dans sa pièce.

La dame sort et demande pourquoi nous voulons quitter. Pourquoi? Il y a deux prostituées qui se font notre voisin et risquent d'apporter d'autres clients! C'est la panique.... "No think... you are young.. I want to help!" Menteuse! Tu nous charges 8 euros de trop pour une chambre à côté d'un bordel! Elle insiste alors pour nous faire visiter une autre chambre en nous remettant l'argent en signe de "bonne foi". Et nous, on insiste pour partir... "Think as if you were my mother...", Vivi de dire et elle de répondre "I am your mother!" Ouf... On décide d'entamer le pas, ayant décidé que c'était une cause perdue... Elle continue "I will die if you don't come!!!"... Et là... on a doublé le pas... espèce de folle! Ça devait être à cause de la pleine lune...

Un peu brusqués par la situation, on reprend le chemin pour retrouver l'autre hotel... zut! La porte est fermée... nada... notre 15 min et même presque 30 a été gaspillé par la madame hystérique... En moussant un dernier effort surhumain... on erre les rues du vieux Nafplio et heureusement... on découvre un hotel à deux pas avec une dame hippie bien sympatique qui nous prend...

Pour finir l'histoire... curieux comme je suis, il fallait bien que je pittonne sur un bouton dans notre salle de bain écrit en gros "SOS" dessus... j'me demandais bien c'que ça pouvais bien faire... eh oui à 1h le matin j'ai encore réveillé la pauvre dame...

βiβi et ραiμον (vivi et raymond)


Grèce






lundi 23 avril 2007

Hola de Barcelona!

Barcelone

Nous quittons officiellement la France le 16 Avril. "Hola! Poner vos bolsos en el tronco." Le chauffeur du us nous demande de ranger les valises dans le coffre. Bientot, nous serons confrontes pour la premiere fois du voyage, a une barriere linguistique. L'espagnol ressemble au francais, me direz-vous. Tout de meme, lorsque la conversation passe du castillan au catalan, c'est plus complexe.

Pour preciser, Barcelone fait partie de la Catalogne; une region qui couvre le nord est de l'Espagne et possede ses propres coutumes ainsi que sa propre langue. C'est comme le Quebec d'ici. Sa capitale (Barcelone) est une ville jeune et dynamique. Il n'est pas surprenant que tant de gens viennent la visiter. Un peu trop d'ailleurs... mais nous garderons nos commentaires pour un futur article sur le "tourisme".

Nous debutons notre visite au coeur de la ville, Placa Catalunya. Nous descendons Las Ramblas, une rue remplie de boutiques, de restos, et de kiosques qui offrent des fleurs des cartes postales et meme des poules! A mi chemin, le Mercat de la Boqueria ou l'on vend des produits frais: fruits et legumes, fromages, saucissons et tapas. Les tapas sont une petite entree que l'on peut combiner pour former un repas.

Gaudi

Il faut beau et chaud, cest la journee ideale pour courir les rues et explorer la ville. Premiere destination, le Parque Guell ou mosaiques, ciment et nature fusionnent pour fleurter avec l'imagination et le reve. Ce site cree par Antoni Gaudi fait aujourd'hui partie du patrimoine mondial Unesco, tout comme la Casa Batllo et comme le fera probablement aussi la Sagrada Familia.

A Barcelone, Gaudi est roi. Son nom est evoque partout. Il a donne une allure riche, moderne et raffinee a la ville. D'ailleurs son oeuvre est encore en cours comme on a pu le constater lors de notre visite a la Sagrada Familia. La construction de l'eglise a commencee en 1882 et se poursuivra probablement d'ici 2082. Chaque mur, chaque colonne, chaque brique a ete travaillee par un artiste et assemblee pour donner le chef d'oeuvre que l'on contemple ici. Pour les matheux dans l'ame, vous serez etonnes de constater que la construction se fusionne grace a des structures geometriques bien choisies (ex: hyperboloide).

Galère des billets d'avion

Ça fait presque trois semaines qu'on est partis. On croyait qu'on allait payer moins chers pour nos billets d'avion "Round the World" (RTW) une fois rendus en Europe... on avait justement vu le site des Connaisseurs du voyage (voir article sur Paris) et on croyait se denicher un deal du siecle... Finalement, ce n'était qu'une déception... On est revenu au plan A... prendre le forfait OneWorld Explorer sur lequel on avait commencé à s'informer... On ne connaissait pas encore toutes les regles :

- 4 continents
- 4 stops sur chaques continents (sauf deux pour celui du départ)
- 20 billets d'avions maximum (une escale compte pour un billet extra)
- Il faut aussi que les compagnies aériennes qui opèrent pour chaque vol fasse partie de l'alliance OneWorld

On a lu sur plusieurs sites qu'on pouvait se rendre à des destinations plus éloignées (comme Fidji) en ayant ce genre de forfait et c'est ce qu'on a essayé de faire... mais en vain. Finalement, il aura fallu couper Fidji et le Guatemala (avec OneWorld, il fait partie de l'Amérique du Nord). Mais bon, on a quand même réussi à dénicher 12 destinations en tout...

Deuxième galère... il faut se rendre à un comptoir American Airlines pour récupérer nos billets, comment c'était eux qui ont fait notre première réservation. Par contre, ils avaient des comptoirs seulement à Paris et à Madrid. À ce moment-là, on était a Toulouse, en direction de Barcelone et il fallait qu'ils émettent le billet le jour-même à cause des courts délais (on était le 17 Avril et on volait le 23 pour Athènes). Faut-il ajouter que les communications, c'est pas donné en Europe? À coup de cartes d'appels, on s'est ramassés à 50 euros juste pour régler ce ... de billet RTW!

À notre grand bonheur, un agent nous informe qu'on peut aller récupérer nos billets à Barcelone à un comptoir Iberia (partenaire OneWorld). On coure au comptoir Iberia à l'aéroport pour se faire dire qu'il faut aller voir Iberia au centre-ville... ensuite on coure au comptoir du centre-ville pour se faire dire... vos billets ont déjà été émis!?!? On appelle alors au comptoir American Airlines à Madrid... pas de problème on peut vous imprimer vos billets. Ouf!

Pour finir cette belle histoire... on s'est rendu à Madrid, qui a été une ville fort agréable, et on a récupéré nos billets (un pas pire de paquet de billets en plus!) et on a bien célébré avec un bon vin maison pas cher (en boite de carton). Yay!

Voila, on est en retard encore... mais voici un apercu en photo pour les prochaines aventures (et anecdotes savoureuses) qu'on a a vous conter bientot!

Ray et Vi.
p.s. on a pas eu le temps de repondre a vos emails et commentaires, mais on vous assure qu'on les lit quand on peut!
p.p.s. Plein d'amour pour tous!!!


Espana

Un p'tit jeu qu'on s'est amuse a faire... toutes ces photos ont ete prises en dedans de 10 minutes. Votez pour la meilleure!

Longueil style in Madrid!

vendredi 20 avril 2007

Vin rouge et camembert rassembleront la France entière

Bordeaux

8h30 mercredi matin, nous sautons à bord de notre 1er TGV. Le long des rails, le paysage est saisissant. Les premières cultures ont fleuri et s'étendent à l'horizon. Ici et là, les petites maisons de pierres et d'argile parsèment le décor.

Soudain, nous voilà à Bordeaux. Le temps est nuageux et tout nous paraît gris. Arrivés à l'hôtel, nous constatons une chambre terne où l'odeur de tabac a imprégné les tapisseries. Mais à 32€ la nuit... Vive l'hôtel Boulan!

Nous vaquons à travers la ville pour la 1e fois. C'est animé ici: les gens errent dans les rues piétonnières ou se regroupent sur les places (squares). C'est les vacances scolaires en France, c'est évident.

Encore une fois, nous avons la chance de rencontrer des locaux: Dom, Marie-Anne et Daniel. Grâce à ces notions d'architecture, Dom nous fait un condensé d'histoire bordelaise lors d'une marche agréable en soirée.

Le Palais de la Bourse, construit au XIXe siècle, représente l'architecture néoclassique la mieux préservée de l'Europe. Son nom rappelle son rôle original comme lieu d'échange au temps où un port était installé le long de la Garonne.

Le vin

Le sous-sol argileux de la région de Bordeaux est propice à la viticulture. Ce n'est pas pour rien que la région est l'une des plus importante productrice de vins de qualité supérieure en France. Selon Marie-Anne, notre experte en oenologie, le vin rouge du Médoc est reconnu comme étant tannique (haut en tannin donc bon pour la santé).

Nous avons passé un après-midi dans les vignobles de Sauterne et de Graves. En tant que maîtres connaisseurs (un peu sarcastique ici), nous sommes d'avis que le Sauterne fût le meilleur vin que nous ayons jamais dégusté. De l'or liquide. Saviez-vous qu'il est produit à partir de raisins pourris? Mais sans crainte, il s'agit de pourriture noble... Un champignon s'attaque à la peau du raisin, cela cré de petites perforations qui laissent évaporer l'eau et résulte en la concentration du sucre. Mium!

C'est au Château Giraud que nous avons appris la technique de dégustation du millésime: observer la couleur et la robe, prendre le 1er nez, agiter pour oxygéner et prendre le 2e nez... enfin, déguster (mieux encore... savourer) en bouche.

Dune du Pyla

Un samedi pluvieux à l'horizon. Malgré cela, Dom et Marie-Anne nous invitent à la Dune du Pyla à proximité du bassin d'Arcachon. Là, un microclimat nous épargne la pluie et nous réchauffe de ces quelques rayons de soleil en après-midi. Panier en main nous commençons l'ascension de la dune. C'était plus haut et plus vaste que nous l'imaginions.

Première sensation d'être en vacances : avoir le sable sous les pieds... On se croirait en Afrique. D'un côté, la fôret, au milieu la dune et de l'autre côté la mer. Nous nous posons sur la crête pour savourer un pique-nique. La vue est magnifique : le bleu du ciel se fond dans l'océan. Nous cassons la baguette, débouchonnons le vin (blanc sur rouge, rien ne bouge; rouge sur blanc, tout fout le camp), et savourons l'accompagnement de fruits, de fromage et de foie gras.

Encore un geste d'hostpitalité bien apprécié! Quelle chance de tomber sur des gens aussi extraordinaires!

Carcassonne et la cité médiévale

Il était une fois, dans une contrée lointaine nommée Carcassonne, un prince est venu libérer la princesse de son château et de ses fortifications, datant du XIe siècle. (voir photos pour le voir en action).

Alors voilà pour nos aventures en France. La dernière expérience culinaire aura été le cassoulet (bines et saucisses), cependant, en canne, dû au budget restraint de nos aventuriers.

On se retrouve prochainement dans un bar à tapas en Espagne!

Vi et Ray

France