dimanche 21 octobre 2007

Les Grands-Bétains sur le toit du monde

Après cinq jours ardus de trajet dans l’Himalaya tibétain, nous voilà rendus à Katmandou, la capitale du Népal. Ici, nous ferons deux jours de préparatifs et de repos avant nos prochaines aventures. Les six derniers mois ont été bien occupés, mais les six prochains s’annoncent des plus excitants! Nous rêvons déjà aux plongées en Australie, au parachute en Nouvelle-Zélande, aux glaciers en Argentine et au Salar de Bolivie!


Mais pour l’instant, revenons au Tibet… Après plusieurs tentatives pour obtenir nos permis d’accès et moyens de transport, nous avons réussi à monter à bord du train T27 Xi’an direction Lhassa le 24 septembre passé. Ce ne fût pas un processus agréable, mais un gentil voyageur chinois nous a prêté main forte. Il a passé près d’une journée avec Raymond à lutter contre la bureaucratie chinoise. Honnêtement, ils ne l’ont pas eu facile. Une chance que nous étions préparés… avec toutes ses exigences légales, le Tibet représentait pour nous, la plus grande épreuve du voyage. Imaginez donc notre joie lorsque le sifflet de départ a résonné dans la gare!


Nous avions 36h de voyage et nous les avons savourées de la première à la dernière minute… du confort de notre belle cabine en 1e classe. Sur le chemin, les paysages magnifiques nous faisaient croire aux beautés légendaires de la région : calottes glaciales, chaînes montagneuses, lacs et rivières, villages isolés et animaux sauvages. La beauté du décor me rappela une douce journée d’automne au Québec. Comme j’aurais aimé courir les champs jaunis pour cueillir de belles grosses pommes sûres et juteuses! Maman, je nous en aurais gardé un sac complet pour préparer les tartes de Noël!


Lorsque le train a finalement atteint notre destination, rien ne pouvait nous retenir plus longtemps. Nous avons enfilé nos sacs et sauté sur la plateforme. Taxi, direction Lhassa!

Hish! Au premier abord, la ville ne nous fût pas très sympathique. Le taxi arriva sur l’avenue Beijing, un vrai cartier chinois non-officiel… Là, ce sont les hôtels de bloc gris, les restaurants sichuanais, les boutiques tendances et surtout, les drapeaux rouges et jaunes commémorant la fête nationale (Chinoise!). Entre les gardes d’État et les touristes chinois, difficile de percevoir l’esprit tibétain… seulement il existe toujours.


Lorsqu’on creuse son chemin jusqu’au cœur de la ville, on se sent comme transporté. Devant le temple du Jokhor se sont rassemblés les pèlerins venus de loin pour réclamer la volonté de Bouddha. Ils connaissent le trajet et ne s’arrêtent devant rien. Ils sont à un point pieux, qu’ils ne perçoivent aucune distraction… même pas l’étranger ridicule qui bloque le chemin pour prendre Zhe photo parfaite. Pourtant, au fond de moi, je le comprends cet imbécile. Ils sont beaux ces Tibétains. Vêtus de leurs habits traditionnels, les joues rougies par le froid et la peau brunie par le soleil, trois générations de croyants serpentent les rues sacrées de la ville.


Un matin, nous avons visité ce temple tant convoité. Une file continue de gens circulent à travers ses labyrinthes sombres et étroits. 1 Yuan laissé ici, 1 Yuan laissé là… un peu de beurre de Yak dans cette chandelle, un peu dans celle là. Les croyants font offrandes du peu qu’ils possèdent pour soutenir la pagode, ie leur culture. La sensation de partager ce moment privilégié de prières nous donne des frissons. Croyants ou pas, on ne peut s’empêcher d’admirer leur vocation.


Après avoir exploré la ville divine, nous avons pris la route vers Katmandou à bord d’un super bolide minibus. Cinq jours à partager notre chemin avec une bande de 14 joyeux lurons. Ensemble nous avons partagé la merveille des paysages, l’hospitalité du monastère de Rongbuk (les moines nous ont prêté leur cuisine pour dormir), le mal des hauteurs (5200m au camp de base de l’Everest), les « toilettes » communes (des trous au sol) et bien sur, un guide abruti et son acolyte, le conducteur…


Il y aurait encore tant à mentionner sur la région… le souffle court, le vent à travers les tissus emportant prières et âmes… Le Tibet c’est difficile à visiter, mais ça vaut tous ses maux.



Tibet

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Dans un prochain article, nous couvrirons le trekking dans les Annapurnas (Himalayas) au Népal, l'épisode de Vivi contre les rhinocéros, éléphants, crocrodiles et ours sauvages... soyez des nôtres!

Ray & Vivi
ps. comment trouvez-vous la nouvelle allure du blogue? (Est-ce ça parait que Ray a geeké dessus un matin d'ennui de voyage?)