mercredi 12 décembre 2007

Shark attack!

Départ du Népal

Le départ du Népal n’a pas été facile. La courte exploration de la région des Annapurnas nous a mis en appétit. Le daal bhaat et thé chai nous manquait déjà. On n’avait pas trop hâte de se taper une longue route pour quitter la région. S’y rendre par le Tibet et ensuite de quitter était la partie la plus compliquée de notre voyage. Avec un peu de chance avant notre trekking, un « accrochage » avec la bureaucratie indienne, un visa de transit était obtenu et un vol était booké pour Delhi, point de notre prochain transfert. Dû au peu de temps qui nous restait (drôle à dire quand on a 365 jours, mais vrai), nous avons décidé de laisser l’Inde pour une prochaine fois. Nous avons donc squatté à l’aéroport de Delhi en attendant notre vol du lendemain. Loin d’être la réplique du Taj Mahal, nous nous sommes payés (à la modique somme de quelques milliers de roupies) le luxe d’attendre dans l’unique salle d’attente (comparé aux indiens qui dormaient dehors sur le sol avec des tapis). Sur deux sièges chacun, nous avons siesté dans nos sacs de couchages en attendant notre vol qui était aux petites heures du matin. Pour ajouter au périple, notre vol était surbooké (nouvelle tactique des cies aériennes). Notre malchance tourna quand on nous assigna un nouveau vol direct vers Singapour… avec une bonne compensation en US$ et un déjeuner payé. Voilà, nous retournions à la civilisation!


Singapour, jungle urbaine

Singapour, cette ville-état ayant peu d’attraits (mais de la super bonne bouffe!), était notre base pour explorer la Malaisie et notre point de sortie vers l’Australie. Composée de Malais, d’Indiens et de Chinois, ce pays comporte quatre langues officielles (dont l’anglais pour coller le tout) et un mélange de culture intéressant, les quartiers bien balisés. Colonisée par les british, anciennement fédéré à la Malaisie, elle garde fièrement son indépendance et montre à quel point une ville asiatique peut rivaliser contre n’importe quelle autre ville occidentale en modernité. On peut toujours trouver son côté asiatique quand on y visite les « hawker centers », endroit où les anciennes roulottes-cuisines se sont parqués pour nous servir des spécialités à p’tits prix… de quoi me rendre heureux! Son Asian Civilisation Museum est tout aussi fascinant comme dirait Chuck de Découverte.


Bornéo, jungle tropicale

C’est avec les recommandations d’un grand explorateur suisse, Stéphane, que nous décidons
d’entamer à notre tour, Bornéo, la partie insulaire de la Malaisie. Deux jours à peine dans la vie normale, que nous sautons à pieds joints dans la jungle de la Bornéo. Nous avons visité le parc National de Bako, où résident une rare espèce de singes ayant des nez Pinocchio style, les singes probosis. Ensuite, c’était au tour de vaincre notre premier sommet à plus de 4000m d’altitude, le mont Kinabalu. C’est le plus haut de la région d’Asie du Sud-Est, mais rien pour impressionner Sir Edmund Hillary, puisque sa position dans les tropiques fait en sorte qu’il est un des plus faciles à grimper. Une marche en ascendant sans arrêt la première journée et une attaque au sommet le lendemain matin à 3ham nous a permis d’arriver au sommet et d’apprécier le lever du soleil au pic de la montagne. Le temps gris nous a donné un aperçu de la vue impressionnante, mais nous a déversé des cordes… nous rendant misérables pendant notre descente. Pas pour rien qu’on l’appelle « rainforest ». Avec une démarche pingouin-style, on s’est enfoncé dans la jungle (du moins ce qui en reste, au gré des plantations de palmiers à huile à perte de vue) pour une chance de voir les animaux qui nous ressemblent le plus, les orangs outangs (littéralement homme de la jungle en malais). Finalement, la cerise sur le sundae, trois jours de plongée dans les eaux cristallines et chaudes de l’ile de Sipadan. Quand tonton Cousteau (inventeur français du système scuba), y a plongé voilà quelques décennies, il avait annoncé qu’il venait de trouver la plus belle pièce d’art de dame nature, à quelques dizaines de mètres sous l’eau. Voilà qu’on la visitait, accompagnées d’énormes tortues vertes, des requins de coraux (supposément inoffensifs, mais allez-y nager à leur côtés pour voir…), des bancs de barracudas, toutes sortes d’énormes poissons et le tout, avec un background de coraux colorés. Ça complétait à merveille notre trio d’aventures : montagne-jungle-sous-marines.


80% des australiens vivent à moins de 30 minutes de la plage…

« G’day (good day) mate », voilà comment on nous saluait dans la rue à chaque fois que nous croisions un passant. C’est cette impression que nous a laissé ce peuple d’Aussies bien sociables. Nous avions bien peur de creuser un trou qui nous ramènerait plus tôt à Montréal (wo! Pas tusuite!) en choisissant quelques activités intéressantes à faire dans la région. Quelle coïncidence, deux semaines avant d’arriver aux Whitsunday Islands, nous avons rencontré le capitaine d’un des voiliers (en vacances) qui nous recommandait alors à son meilleur « mate »! Quelques jours après notre arrivée, nous avons sauté sur un petit voilier de compétition, naviguant à travers les vagues, penchés à 45 degrés. Les îles magnifiques des Whitsundays composaient l’arrière-scène et le soir on admirait le coucher du soleil avant de s’endormir au son de l’eau contre la coque dans une baie tranquille…

Nos aventures en terre aussie se poursuivent par un safari en 4x4 sur la plus grande île de sable au monde, Fraser Island. J’allais tenter pour une première fois de conduire un 4x4 sur une autoroute de plage (ainsi qu’avec la boite manuelle, volant à gauche et les voies inversées). Avec une troupe de 8 formée la journée même, nous sommes partis avec un équipement rudimentaire (camping style) et après une course rapide au supermarché pour faire les réserves, nous embarquions sur le traversier pour 3 jours de bourlingue sur les pistes sablonneuses de l’ile. Nous y avons trouvé les plus beaux lacs jamais vu… bordés de plage de sable si fin et si blanc aveuglant avec la réflexion du soleil… ayant l’eau bleue profonde, douce (pas de sel) et ni trop fraiche ni trop chaude, juste parfaite pour la baignade… Le soir arrivé, nous nous dénichions un site près de la mer pour y piquer nos tentes et se préparer un bon repas chaud et quelques coupes de vin plus tard, nous nous endormions au son des vagues déchainées du Pacifique…

Nous avons décidé de sauter Surfers Paradise pour éviter les « schoolies » (étudiants du secondaire en vacances) et quelle bonne décision parce que nous avons atterri à Byron Bay, un petit paradis pour hippie... Notre base était une beach super sympa, où Vivi a surfé une vague pour la première fois! Une vraie pro surfeuse chix en devenir! À Sydney, nous avons eu la chance de rencontrer un citadin bien sympathique, Nick. Nous avons exploré son petit paradis de quartier, Manly, où les gens se promènent en ville en wetsuit, surf à la main et pieds nus, pour aller braver les vagues à 5 min près de la maison.


Soyez des nôtres pour prochain récit : Quatre québécois en cavale, un roadtrip en Nouvelle-Zélande…


Ray & Vivi
ps. un petit bonus pour les nostalgiques :