samedi 5 avril 2008

Pura vida!

Ne pouvant plus supporter la violence qui se développait dans la région de la Colombie, de l’Équateur et du Venezuela, nous avons décidé de partir méditer pour la paix dans un éco-village du Costa Rica. En fait, nous n’avons pas tout à fait décidé, on s’est fait tordre un bras pour aller rejoindre notre amie Vie… Initialement une petite visite, nous avons fini par vivre deux semaines dans une communauté un peu hippie. Chaque jour, nous avions des activités comme faire du yoga, aller se baigner à la plage, passer une heure en silence avant de manger un repas végétarien à base d’aliments crus, regarder des films à la belle étoile et ensuite faire dodo au son ambiant des insectes dans une casita non fermée (un seul mur) donnant sur la jungle. Au lieu de notre cadran, ce sont les singes hurleurs qui nous réveillaient. Le tout a cumulé jusqu’à cette nuit de pleine lune, où nous avons dansé sur de la musique trance du DJ local près de la rivière et cela, jusqu’aux premiers rayons du soleil, les jambes complètement épuisées. Voilà une décharge de toute l’énergie accumulée au courant de la semaine.

Nos batteries rechargées, le vent du nord nous appelait faire un tour dans la jungle de la côte des Caraïbes. C’est là que nous passerons les deux dernières semaines de ce voyage. Baluchon sur l’épaule, nous avons levé le pouce et débuter notre traversée du pays pour se rendre dans la région de Tortuguero où les tortues leatherback sont en saison de ponte. Nous avons passé trois jours dans la petite communauté de Parismina (600 habitants) où nous avons aidé à maintenir les installations et patrouiller les plages pour protéger les nids des voleurs d’œufs. Trois tortues en trois nuits, quelle chance car ce n’est pas facile ce boulot! L’énorme tortue (la plus grande dans la famille des tortues de mer) traverse la mer, arrive sur la plage et avec beaucoup d’efforts, fait son chemin jusqu’après la ligne de la marée, creuse un trou de la profondeur d’un bras et se positionne pour y pondre environ une centaine d’œufs dont la taille varie entre celle d’une balle de ping pong ou de tennis. Elle entre ensuite dans une transe de 15 minutes, pendant laquelle nous pouvons l’identifier avec un tag sur la pate arrière et prendre ses mensurations. Si nous arrivions à temps, nous pouvions récupérer les œufs dans un sac et les enterrer à l’incubateur, sinon nous attentions qu’elle retourne à la mer pour tenter de camoufler le site du mieux qu’on le pouvait. Nous étions grandement émus d’assister au spectacle d’une maman tortue qui donnait naissance.

Avec le sentiment d’avoir accompli quelques bonnes actions, nous avons repris les baluchons et sauté sur une barque qui sillonnait les canaux de Tortuguero, essayant d’observer la faune et la flore. C’est là que nous avons compris la provenance du nom de ce pays, la côte riche!

En ce moment, nous sommes sur les plages de la côte des Caraïbes. Nous travaillons notre tan, question d’épater la galerie à notre retour. Ne croyez pas que ce fût toujours le cas… bien des fois durant cette année, nous avons dû enfiler les chandails de laine! Alors voilà, nous partons dès maintenant célébrer nos 365 jours autour du monde avec un bon festin de fruits de mer à la sauce au lait de coco…

Hasta pronto!