mercredi 26 mars 2008

Enfants du Soleil

Enfant du soleil
Tu parcours la terre le ciel
Cherche ton chemin
C'est ta vie, c'est ton destin
Et le jour, la nuit
Avec tes deux meilleurs amis
A bord du Grand Condor
Tu recherches les Cites d'Or

ah ah ah ah ah
Esteban, Zia, Tao les Cites d'Or
aaaah ah ah ah ah
Esteban, Zia, Tao les Cites d'Or


Qui de notre génération n’a pas un jour rêvé découvrir ces fameuses Cités d’or … Malheureusement, dans notre récit, vos héros manquent le départ du Grand Condor! Et oui, nous quittions l’Ile du Soleil (lieu de naissance du premier roi Inca) sur le lac Titicaca pour rejoindre les parents de Vivi le lendemain matin à Cuzco et pour la première fois de notre périple en Amérique Latine, le bus a quitté avant l’heure prévue et sans nous! Avec un peu de débrouillardise (et l’habitude des plans foireux) nous avons trouvé un moyen de rattraper notre bus à la frontière. Il était complètement bondé (malgré nos réservations), alors on a échangé notre siège dans un bus pour touristes 5 étoiles contre un siège dans un bus local « archaïque ». Quelques heures plus tard (et en retard), nous étions à l’aéroport de Cuzco serrant dans nos bras nos nouveaux partenaires de voyage, tout émus des retrouvailles après 11 mois de séparation!

Combien de personnes peuvent se vanter d’avoir un jour voyagé backpacker avec ses parents? Lorsque nous avons aperçu Nicole et Michel pour la première fois avec leurs sacs sur le dos, j’ai eu un moment de fierté. Wow, ils sont siiiiiii courageux et forts pour XXans (vous pensiez que j’allais dévoiler l’âge de mes parents??? Non mais quand même, je ne veux pas être reniée par ma mère!). Ils ont osé nous faire confiance et ils ont découverts les hôtels et restaurants budgets, les bus de nuit, la grimpe et la randonnée en montagne. Combien de fois je me suis dit : « Mes grand-mères ne me pardonneront JAMAIS! ». D’ailleurs, le jour où ils ont appris que nous devions nous lever à 3h du matin pour commencer une longue montée(4h pour sortir d’une vallée abrupte) pour atteindre l’autobus à l’heure, j’ai cru que même eux ne me pardonneraient jamais! Pourtant, ils m’ont prouvé qu’il n’avait rien pour les arrêter : nous sommes arrivé 30 minutes d’avance au sommet.

Quoi de mieux pour s’introduire à la culture Inca (ou plutôt Quechua, comme le terme Inca ne représente qu’une seule personne : le roi) que de commencer en découvrant son noyau : la ville de Cuzco, capitale de l’empire. Située en plein cœur de la vallée sacrée, nous n’avions qu’à visiter les environs pour découvrir leur technologie impressionnante pour l’époque : les cultures en terrasses, l’irrigation en montagne, les constructions imposantes, le système de communication par relais, leur connaissance des saisons et des astres. C’est un matin de grève et de protestations que nous avons pris la route vers cette fameuse cité perdue en pleine jungle qu’est le Machu Picchu. Découverte par l’archéologue Bingham, un américain, elle a été pillée de tous ses trésors. Jusqu’à ce jour, les américains ont refusé de remettre les artéfacts qui avaient été « empruntés ». C’est peut-être une des raisons pour laquelle la ville de Cuzco a été mise hors service pendant plus de cinq jours : dire non au nouveau projet de loi du gouvernement pour la privatisation les sites culturels.

5h du matin, il pleut des cordes… nous faisons notre chemin vers les ruines. Nous entrons sur le site… rien à faire, les nuages cachent la vue. Notre guide commence à donner l’historique des lieux. Juste au moment où nous commençons notre descente dans le cœur de la cité, les nuages se dispersent. Un spectacle magnifique, une vue sur l’une des plus grandes merveilles du monde : le Machu Picchu. Ce fût une journée des plus mythiques et magiques.

À cause des inondations en Équateur, soaps politiques en Colombie, nous avons décidé d’aller rejoindre Vie au Costa Rica pour faire de la… méditation et en même temps, sauver des tortues! Pura vida!

Plus que deux semaines avant de compléter le 369 jours autour du monde!

À bientôt!

mardi 4 mars 2008

La guerre, la guerre, c'est pas une raison de se faire mal

Le Tibet des Amériques… voilà comment plusieurs voyageurs décrivent ce merveilleux pays qu’est la Bolivie. Dans les rues abruptes et étroites de villes hautes perchées, déambulent une tonne de gens aux mœurs et coutumes uniques. Ici, des cholas à jupe accordéon et longues tresses portent sur leur dos un baluchon rempli des dures labeurs de la journée. Elles se rendent au marché pour vendre leur produit frais : légumes, fruits, quinoa et feuilles de coca. Parfois, du haut d’une broderie, on peut apercevoir la mine émerveillé du petit nouveau de la famille. Déjà, il prend part à la vie quotidienne.

Dans un pays où électricité et eau courante sont synonymes de luxe, plusieurs bouts de choux devront aider à subvenir très tôt aux besoins de leur famille. Dès l’âge de 10 ans (et même parfois moins), on les voit en train de cirer les chaussures des passants, d’offrir le quotidien et de chanter dans les bus pour récolter quelques pièces. À Potosi, ancien joyaux minier, on les croise sortant de tunnels sombres, la figure noire de poussière et les joues gonflées de feuilles de coca (pour aider à contrer la faim et la douleur).

Nous avons eu l’occasion de visiter leur lieu de travail : un tour guidé de deux heures à travers les labyrinthes souterrains de Cerro Potosi. Quelle expérience éprouvante! On a quasi suffoqué à cause du mélange de chaleur et de poussière. D’ailleurs, pour un bon aperçu de l’univers des mines de Potosi (ville qui à une époque fût parmi les plus riches du monde), nous vous suggérons le documentaire Los Mineros del Tio. C’est très représentatif.

Malgré tout, ils sont joyeux ces boliviens! Lorsque nous avons traversé le désert du Chili pour arriver à Uyuni, nous étions loin de savoir que nous participerions à l’une des plus grandes fêtes du pays : ZHE Carnaval! En effet, chaque année avant Pâques, les boliviens sortent dans les rues costumés et armés de munitions tel que des ballounnes d’eau, des confettis et de la crème à raser. On se croyait dans la guerre des tuques version Bolivie! Au son de la musique, ils se déhanchent et festoient (beaucoup d’alcool!). Leur but : asperger au maximum les passants. Leur cible préférée… les gringas bien sûr! (touristes étrangères). En cinq jours, j’ai goûté à tout : du simple ballon rempli d’eau, au beurrage de crème de rasage en pleine figure, au drive by shooting (fusils à l’eau évidement). Il faut avoir un bon sens de l’humour, car croyez moi… à la mi-temps, on commence à en avoir assez de l’eau glacée. J’ai même pris une journée de congé, ie sans sortie, pour me redonner des forces. Quelle joie de reprendre une vie normale après toutes ces attaques.

Voilà pour nos aventures boliviennes... Nous quittons nos nouveaux amis canadiens Doug & Barb pour faire le tour du Pérou avec Michel et Nicole, les parents à Vivi! À nous les cités d'or!