mardi 4 mars 2008

La guerre, la guerre, c'est pas une raison de se faire mal

Le Tibet des Amériques… voilà comment plusieurs voyageurs décrivent ce merveilleux pays qu’est la Bolivie. Dans les rues abruptes et étroites de villes hautes perchées, déambulent une tonne de gens aux mœurs et coutumes uniques. Ici, des cholas à jupe accordéon et longues tresses portent sur leur dos un baluchon rempli des dures labeurs de la journée. Elles se rendent au marché pour vendre leur produit frais : légumes, fruits, quinoa et feuilles de coca. Parfois, du haut d’une broderie, on peut apercevoir la mine émerveillé du petit nouveau de la famille. Déjà, il prend part à la vie quotidienne.

Dans un pays où électricité et eau courante sont synonymes de luxe, plusieurs bouts de choux devront aider à subvenir très tôt aux besoins de leur famille. Dès l’âge de 10 ans (et même parfois moins), on les voit en train de cirer les chaussures des passants, d’offrir le quotidien et de chanter dans les bus pour récolter quelques pièces. À Potosi, ancien joyaux minier, on les croise sortant de tunnels sombres, la figure noire de poussière et les joues gonflées de feuilles de coca (pour aider à contrer la faim et la douleur).

Nous avons eu l’occasion de visiter leur lieu de travail : un tour guidé de deux heures à travers les labyrinthes souterrains de Cerro Potosi. Quelle expérience éprouvante! On a quasi suffoqué à cause du mélange de chaleur et de poussière. D’ailleurs, pour un bon aperçu de l’univers des mines de Potosi (ville qui à une époque fût parmi les plus riches du monde), nous vous suggérons le documentaire Los Mineros del Tio. C’est très représentatif.

Malgré tout, ils sont joyeux ces boliviens! Lorsque nous avons traversé le désert du Chili pour arriver à Uyuni, nous étions loin de savoir que nous participerions à l’une des plus grandes fêtes du pays : ZHE Carnaval! En effet, chaque année avant Pâques, les boliviens sortent dans les rues costumés et armés de munitions tel que des ballounnes d’eau, des confettis et de la crème à raser. On se croyait dans la guerre des tuques version Bolivie! Au son de la musique, ils se déhanchent et festoient (beaucoup d’alcool!). Leur but : asperger au maximum les passants. Leur cible préférée… les gringas bien sûr! (touristes étrangères). En cinq jours, j’ai goûté à tout : du simple ballon rempli d’eau, au beurrage de crème de rasage en pleine figure, au drive by shooting (fusils à l’eau évidement). Il faut avoir un bon sens de l’humour, car croyez moi… à la mi-temps, on commence à en avoir assez de l’eau glacée. J’ai même pris une journée de congé, ie sans sortie, pour me redonner des forces. Quelle joie de reprendre une vie normale après toutes ces attaques.

Voilà pour nos aventures boliviennes... Nous quittons nos nouveaux amis canadiens Doug & Barb pour faire le tour du Pérou avec Michel et Nicole, les parents à Vivi! À nous les cités d'or!


2 commentaires:

Anonyme a dit...

SAlut vous deux, contente d'avoir de vos nouvelles!
ça va faire bientôt un an que je vous suis pendant votre tour du monde! comme vous avez vécu des expériences! j'ai bien hâte de vous voir la binette, mais le tout n'est pas encore terminé!
Profitez des derniers kilomètres!
genny

matnat a dit...

Ca y est, meme pas eu besoin de convaincre Mat cette fois-ci pour une nouvelle destination, apres le visionnement de vos photos en Bolivie, qui sont vraiment superbes (je suis jalouse!, surtout de vos autruches et lamas crossing, hehehe!), il a decide que ca ferait partie de notre prochain roadtrip! On a hate de lire vos peripeties peruviennes! Amusez-vous, les copains, mat et nat xxx